Les performances sexuelles sont devenues un souci majeur dans l’esprit d’un nombre inquiétant d’ivoiriens. Du mois à en croire les nombreuses publications sur les réseaux  sociaux et les affiches à nos feux et carrefours à Abidjan. Certains de ces aphrodisiaques présentent pourtant des risques sanitaires.


Hommes et femmes, même combat


Les annonces de vente de produits pour améliorer les performances sexuelles ou rendre le sexe magique fusent de tous les camps. Les hommes et les femmes se disputent la palme de qui vendra le plus.
Vous verrez des annonces vanter les mérites de produits miracles. Des produits dont on ne connaît pas les matières actives et qui sont capables de régler de nombreux problèmes.


Chez les hommes on promet à certains de grossir la verge et à d’autres de retarder l’éjaculation. Certains même promettent la destruction de « l’ennemi » comme s’ils allaient en guerre. Et il y a ceux qui parlent de casser les lits.

Du côté des femmes, les annonces dans les groupes fermés font froid dans le dos. Les vendeurs/ses proposent des recettes pour rétrécir  le sexe, nettoyer la vulve ou encore retenir l’homme. On a froid dans le dos lorsque certaines femmes finissent par se mettre des produits dangereux dans leurs organes sexuels.

C’est à s’y perdre entre ceux qui veulent grossir leur pénis et celles qui veulent rétrécir leur vulve. 



Les risques sanitaires


Les produits aphrodisiaques faits maison chez nous ici présentent des risques sanitaires sérieux pour les utilisateurs. Nous n’avons pas de contrôles scientifiques qui prouvent que ces produits ne sont pas nocifs mais on les consomme. Un médicament peut être efficace contre une affection mais être dangereux pour le patient.

Un cas parmi tant d’autres


Les cas de destruction des reins par ces potions magiques sont nombreux mais passent sous silence.
Les femmes qui finissent par avoir des infections ou des cancers en raison des sauces qu’on leur fait introduire dans le sexe sont nombreuses et silencieuses.


Nous devons faire quelque chose


Au-delà de l’indignation numérique et des jugements non nécessaires, je crois qu’il faut agir. Nos priorités  en tant que citoyens de pays pauvres ne peuvent pas tourner autour de la ceinture uniquement. Il est plus que temps de sensibiliser les gens sur les risques et les dangers.

Il est temps que les médecins et responsables de la santé parlent haut et fort. De même qu’on organise des journées et activités pour lutter contre le tabagisme, le VIH, les maladies du cœur, il faut commencer à organiser des journées de sensibilisation sur les risques liés aux aphrodisiaques et assimilés. Personne ne connaît la formule exacte de atoté, kongnonmousso – à part les fabricants — ni leurs effets sur la santé dans 10 ans.