Sortir d’Abidjan est la partie la plus difficile de ce voyage d’une journée en raison des bouchons du matin. En venant d’Abidjan Sud ou de Cocody vous pouvez passer par Abobo ou par Yopougon Zone Industrielle, puis passer devant la MACA (Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan) et faire un coucou aux prisonniers qui se la coulent douce en attendant la prochaine évasion en groupe.Abobo- Anyama, un tronçon avec du trafic à cause des gbaka et leur indiscipline congénitale qui les pousse à risquer la vie des autres usagers de la route.
Nous arrivons au premier poste à péage du voyage, construit depuis bientôt 10 ans et jamais mis en service et un peu plus tard au carrefour d’Azaguié, un coucou au village de Mamadou Koulibaly le président du LIDER.
Adzopé c’est 54 km après sur la route nationale A1 qui est encore en bon état. Vous pouvez contourner la ville en prenant à droite ou la traverser en prenant à gauche après le corridor de sécurité tenu par des militaires distraits par le téléphone et quelques vendeuses de friandises.Cap sur Akoupé sur une route récemment refaite et qui se déroule aisément sous les pneus. Le second péage non-fonctionnel aussi est sur ce tronçon. Les bandes rugueuses judicieusement placées aux accès des agglomérations vous feront lever le pied au bon moment. Nous traversons Akoupé avec des élèves peu nombreux rentrant des cours, signe de la timidité de la rentrée scolaire pour le moment. La guerre de la bière en cours à Abidjan est passée par là : les gargottes aux enseignes géantes avec les logos des bières locales sont visibles le long de la voie principale de cette petite bourgade.
Les vendeurs sont nombreux au bord de la route à vous faire signe de la main qui pour vous vendre des champignons (C’est la saison par ici), qui pour vous vendre une biche (royale ? ) ou un agouti terrassé la veille par des braconniers chasseurs et égorgé sûrement après avoir sa mort.
Bonahouin, un gros village, un carrefour, un marché dominé par les fruits et légumes de saison. A droite vous allez à Arrah et pouvez relier Daoukro (le fief de Henri Konan Bédié) ou Bongouanou ( le fief de Pascal Affi Nguessan) selon que vous alliez à droite ou à gauche une fois à Kotobi. Nous allons tout droit où se trouve Abengourou à trente-cinq kilomètres. Les villages se succèdent comme Dramanekro ou Aniansué… et nous rapprochent de la capitale de L’Indénié- Djuablin.
Nous voici enfin au corridor de la ville situé à quelques deux kilomètres de la ville elle-même. Le Centre d’accueil spirituel Saint Kizito est à droite avec les statues de la Vierge Marie et une grande artère à 4 voies de circulation nous conduit dans la ville aux quelques taxis rouges. Abengourou, le centre des administrations pour la région de l’Est de la Côte d’Ivoire est à 210 kilomètres d’Abidjan et compte 116 mille habitants. C’est la fin de l’observation, il faut aller travailler et penser au retour. Il nous aura fallu 3 heures environ pour faire le trajet.