En me mettant à la moto je me suis abonné à des chaînes YouTube pour me former et j’ai appris que faire du vélo aidait à mieux faire la moto. Et comme mon vieux père Gérard Konan me demandait déjà de le rejoindre dans son Club de VTT, je me suis mis au VTT. Aujourd’hui, après plus de 300 km parcourus en quelques séances, je souhaite partager quelques leçons avec ceux qui voudraient s’y mettre.
Le choix du vélo
Je n’ai pas demandé de conseils à un pratiquant du vélo et je me suis fié à mes expériences d’adolescent. Je suis allé chez Go Sport et j’ai pris un vélo qui semblait m’aller. Et après quelques séances j’ai compris que j’avais commis une erreur. Le vélo était de taille Medium alors que pour ma (très grande) taille il me fallait un vélo L.
J’avais aussi pris un vélo avec 3 plateaux à l’avant et seulement 7 vitesses à l’arrière. La côte à l’entrée d’Akandjé m’a donné des conseils dans la sueur et la douleur.
Je recommande donc de faire le choix du vélo selon votre taille. Le guide des tailles est disponible gratuitement par ici.
Le choix des accessoires et équipements
Lorsque Stéphane et Kadotien m’ont rejoint, ils se sont moqués de mes équipements. Ils ont crié au suréquipement en voyant mes gants, mon casque, mon compteur de vitesse, ma sacoche à eau, ma pompe etc. Après la première sortie, Stéphane est revenu avec un short spécial et des gants.
Le VTT est un sport d’effort physique dans des conditions difficiles. Il vaut mieux être bien équipé pour éviter des blessures et le découragement. Ainsi, il vous faudra un short dédié avec des mousses pour soulager le fessier. La selle de base est mince et très dure. Si vous devez pédaler en y étant assis pendant plus d’une heure sur des pistes et des reliefs accidentés, vaut mieux avoir le bon short. Ensuite vous pouvez mettre une couverture de selle contenant de la mousse. Les gants éviteront que vos mains développent des ampoules ou des callosités. Pour la sécurité de votre tête, le casse est obligatoire. Les lunettes sont une nécessité pour éviter de se prendre des projections de sable, graillons ou des insectes qui pourraient vous faire chuter et vous blesser. Les verres fumés aident à atténuer les rayons du soleil si vous roulez pendant la journée.
La gourde pour emporter de l’eau sera très utile vu la transpiration et la chaleur sous nos tropiques. Et mon expérience m’a appris qu’il faut prendre une gourde dont le bec se ferme. La poussière ou la boue peuvent s’y déposer durant la course.
Pour aller plus loin, vous pourrez acheter des chaussures spéciales vélo (elles coûtent cher quand même). Pour remettre la pression de vos pneus à niveau il vous faudra aussi acheter une pompe pour les gonfler à la maison ou pendant vos sorties en cas de besoin.
Si vous êtes un peu bricoleur il vous faudra un jeu de clés Allen. Elles vont être utiles pour resserrer certaines pièces. Et si vous voulez rejoindre des circuits loin de votre lieu d’habitation, il vous faudra un porte-vélo à monter sur votre voiture. Ils sont disponibles dans le commerce à Abidjan. Il existe aussi un marché de l’occasion si vous avez un budget serré.
Le choix des routes
J’ai fait mes premières sorties dans le quartier et ensuite j’ai pris la nouvelle route du CHU Angré. J’ai compris 2 choses importantes. Il faut choisir les côtes qu’on peut prendre à pied déjà. Et ensuite il faut éviter les grandes voies de circulation. Il n’y a pas de pistes cyclables à Abidjan. Les chauffeurs de wôrô-wôrô éprouvent une haine viscérale pour les « boss qui sont rassasiés et qui viennent les gêner sur la route avec des vélos chers ». Pour votre sécurité prenez les voies secondaires peu fréquentées et faites attention aux descentes, aux crevasses et autres dos d’ânes de fortune. Une chute est vite arrivée et vous pouvez vous blesser.
Un contact de mécanicien
Le vélo va se dérégler avec l’utilisation et il vous faudra quelqu’un pour certaines réparations. En quelques séances j’ai endommagé le plateau avant de mon vélo et je n’avais ni l’expertise , ni les outils, ni les pièces pour le réparer. Un ami m’a passé le contact d’un bon mécanicien qui a fait un excellent travail de réparation et il a même profité pour m’ajouter un plateau à l’arrière. Ce petit ajout me permet de monter des côtes que je ne pouvais pas monter avec l’ancien plateau de 7 vitesses. Le mécanicien peut aussi vous donner des conseils fort utiles pour la longévité de vos équipements et aussi pour votre sécurité.
Des amis masochistes
Faire du VTT c’est très bien pour la santé, l’équilibre et le bien-être. C’est encore mieux avec des amis qui partagent le même goût pour la souffrance physique. Il faut être fou pour sortir sous un ciel couvert avec des signes de début de pluie. Il faut te masochiste pour aller faire plus de 25 km sous une pluie battante. Plus on est fous plus on est heureux ensemble. Et la présence des amis dans ce sport fait du bien fou au mental. C’est aussi un groupe de soutien qui aide à s’améliorer et maintenir cette activité physique nécessaire pour la santé physique et mentale. C’est aussi souvent des moments de discuter d’opportunités d’affaires ou de collaboration au niveau professionnel.
Bravo Yéo. Force et courage à toi.