La décision de la cours suprême des Etats-Unis sur les mariages homosexuels avait soulevé une vague de commentaires selon la position  tranchée des uns et des autres sur cette décision. Applaudie en majorité en occident cette décision est critiquée dans l’hémisphère sud et les pays du golf. J’ai lu d’un air amusé  les arguments des uns et des autres.

Il y en a qui ont cité l’interdiction formelle de l’homosexualité qu’on trouve dans le livre de Deuteronome pour montrer que Dieu est contre cette pratique.

Autre espace autre sujet. En Côte d’Ivoire j’aime bien provoquer mes amis musulmans quand à leurs pratiques religieuses et surtout leurs choix de ce qu’ils peuvent faire ou ne pas faire. Pendant le mois de ramadan les débits de boisson tirent le diable par la queue. Chacun explique à sa façon. Un imam a dit que c’est parce que le diable était ligoté pendant cette période en raison de la piété qui règne. Très belle explication. Mais mon point est ailleurs.

Quand je demande à Mohamed de partager mon morceau de côte de porc avec moi il rentre dans une colère verte et me dit que sa religion l’interdit. Il n’hésitera pourtant pas à partager ma bière avec moi, fumer  ma cigarette, jurer  ou encore forniquer.  Le Coran condamne au même titre la consommation du porc et la fornication, le vol, les jeux de hasard, les arts divinatoires et j’en passe.

De ces deux situations je tire quelques réflexions et je pense que les pratiquants des religions devraient la mettre un peu en berne et surtout briller par leurs actes plutôt que par des condamnations ou des jugements tous faits.

Le même livre de Deuteronome qui présente l’homosexualité comme une abomination condamne à mort une jeune femme qui ne serait pas pucelle à son mariage. Et dans cette même Bible il est interdit aux femmes de parler dans les assemblées ou encore de porter les habits des hommes. Il est aussi interdit de porter des habits tissés dans deux fils de nature différente ou encore manger des fruits de mer.

Sans pour autant soutenir l’homosexualité encore moins le mariage gay je voudrais qu’on puisse adopter une autre approche pour dénoncer ou critiquer ceux qu’on voit dans le chemin de la perdition sans oublier de nous corriger nous mêmes. Je crois que chacun a une échelle de gravité des péchés qui lui est propre. Et dans chaque société un certain classement des péchés selon la gravité est accepté et sert de référence sans tenir compte de la doctrine religieuse en elle même.

Les paroles saintes sont diversement interprétées de nos jours laissant la porte ouverte à toutes sortes de dérives.  Très souvent on ne voit que les péchés des autres, les nôtres sont passés sous silence. Le meilleur moyen de lutter contre ces « fléaux » c’est l’éducation de base et les valeurs que nous allons inculquer à nos enfants. Et soyons des modèles plutôt que ceux qui jettent la première pierre sans comprendre.

Que ferait ou dirait  Jésus/Mahomet  dans cette situation semble pour moi une bonne question à se poser avant de dégainer contre les pécheurs.