Je me suis rendu au Salon de l’Agriculture et des Ressources Animales d’Abidjan (SARA) ce dimanche 5 avril 2015 et j’ai été agréablement surpris. Les organisateurs ont eu le nez creux en décidant d’installer le SARA 2015 sur la route de l’aéroport.
Je ne pense pas qu’il autre espace en ville aurait été aussi bien adapté. Trois chapiteaux géants, un grand espace pour les bêtes d’élevage, un espace ouvert pour les engins agricoles, un grand espace de restauration et des allées bien dégagées et bien exploitées par des kiosques fort utiles et surtout un grand parking sécurisé.
L’emplacement est bien adapté pour éviter les bouchons et les engorgements de la circulation quotidienne d’Abidjan. Côté participation j’ai été ébahi par le nombre de structures qui évoluent dans l’agriculture et les ressources animales.
Les PME du secteur sont légion et le savoir faire ivoirien n’a rien à envier à ce qui se fait ailleurs. La sous-région était aussi présente et d’une manière très remarquable. J’ai flashé sur les savons à base de beurre de karité et de miel d’une petite structure de Bobo Dioulasso au Burkina Faso. La qualité des savons qu’ils sortent est impressionnante. Sur un stand j’ai craqué en apprenant que la TVA était offerte pendant le salon sur du matériel agricole. Sur un autre stand j’ai suivi avec attention toutes les possibilités offertes par la noix de cajou : de l’huile de table, de l’alimentation de bétail, du savon, du beurre. Pareil pour un fruit que j’ai découvert ( le safou).
’Jai aimé les exposés des étudiants de l’INFPA (institut national de formation professionnelle agricole). Mais j’ai aussi déploré l’absence de structures pour les accompagner à s’installer à leur propre compte. Ils cherchent tous du travail dans les compagnies agricoles ou phytosanitaires.
A ce propos j’ai eu peur du nombre effarant de compagnies qui vendent à tout va toute sorte de produits phytosanitaires chimiques. Je me pose des questions sur leur impact sur l’environnement dans quelques décennies. Ce salon est tellement utile et bien à visiter qu’il est devenu l’attraction familiale pour les abidjanais. Je pense qu’on doit penser à l’organiser plus souvent.