Alors que 2010 agonisait, me vînt une image magnifique représentant un homme d’un genre inconnu en Côte d’ivoire: l’ivoirien nouveau, celui qui reconstruira un pays prospère, grand et respectable. Dans mon image, je vis cet Homme dans plusieurs postures et faisant des choses devenues si rares en Côte d’Ivoire que les jeunes ne les connaissent pas.
Au travail
Cet homme est d’une assiduité et d’une exactitude au travail. Je le vis faire son travail avec une telle conscience professionnelle que je me dis qu’il va au-delà de sa fiche de description de poste. Conscient de son importance dans la reconstruction du pays, il ne se fait pas payer pour faire son travail. Même à de hautes fonctions, je fus frappé d’admiration pour cet homme qui jamais n’abusait de son autorité ou de son pouvoir. Et sa droiture augmenta le respect que j’eus pour lui.
Pour lui, l’indépendance s’acquiert par le travail et non en politique.
Dans la société
Cet homme est droit et respecte la loi. Quand il est en faute , il assume et ne cherche pas à contourner ni à faire des arrangements avec ceux qui doivent faire respecter la loi.
Je le vis respecter les feux tricolores et refusant d’emprunter les trottoirs pour circuler en cas de bouchons. Son respect pour les piétons montra a quel point il était différent des ivoiriens d’aujourd’hui.
Face à l’adversité, il ne choisit pas de raccourcis dangereux. Je le vis refuser de payer pour que son fils qui n’avait pas travaillé pendant l’année ait le BAC. Il opposa une fin de non recevoir à un cousin non diplômé qui lui demandait un coup de main pour rentrer à l’Ecole de Police.
Je le vis inculquer de solides valeurs morales et civiques à ses enfants. Il leur interdit tout recours à la solution de facilité…
Après mon rêve je revins à la dure réalité lorsqu’un chauffard m’accrocha en brûlant un feu rouge au nez et la barbe des policiers.