La Société de Distribution d’ Eau de Côte d’Ivoire (SODECI) semble incapable de fournir l’eau courante, un service public, à tous les Abidjanais. Vivre dans certains quartiers d’Abidjan revient à accepter de ne pas avoir d’eau courante.

De simples baisses de pression à des pénuries totales, les habitants de Koumassi Remblais, Cocody Angré ou même de Yopougon Ananeraie souffrent le martyr.Bintou, une ménagère à Angré est très amère « je suis fatiguée, je vais déménager. Je ne peux même pas garder une fille de ménage pendant deux mois.

Elles démissionnent toutes parce que ne supportant plus de se lever la nuit vers 2 heures pour puiser de l’eau, remplir les récipients et faire la vaisselle » Le constat est clair, Angré est alimenté par le château d’Abobo dont la capacité est faible pour les populations et c’est seulement aux heures tardives de la nuit que les habitants peuvent voir sortir de l’eau sortir de leurs robinets.

Au Remblais, c’est le même constat. Et dans une zone où les promoteurs immobiliers ont fait des immeubles de 3 et 4 étages, faut pas espérer avoir de l’eau chez soi dans les robinets. Les populations sont obligées de faire installer un sur presseur et surtout acheter des récipients pour stocker de l’eau.

Et comme si ces dépenses ne suffisaient pas, leurs factures d’eau ne sont guère moins lourdes que celles des autres quartiers.Le dernier château d’eau construit par la SODECI à Angré a été un échec et depuis 2009 qu’il est terminé, aucune goutte d’eau n’en sort pour soulager les populations.La fourniture d’eau courante est un service public et l’Etat doit s’assurer que ce besoin primaire est satisfait pour tous.