Depuis la fin du second tour de la présidentielle en Côte d’Ivoire et le début du bras de fer qui oppose Ouattara à Gbagbo, nous en avons vu des vertes et des pas mures dans ce pays.J’ai été très déçu des journalistes de ce pays. Dans un pays où la plupart des gens ne s’informent qu’à la télé et à la une de la presse, les journalistes doivent faire montre d’esprit déhontolmogique en ne mettant pas de l’huile sur le feu…Mais que nenni!
La vérité, du moins la réalité des faits est aujourd’hui relative selon le camp que le journaliste ivoirien soutien. Pour la presse écrite privée, on pourrait comprendre vu leur engagement politique . Les Journaux bleus ( en raison de la dominance du bleu à leur Une) sont pro Gbagbo et ne peuvent rien défendre que le combat de Gbagbo. Pareil pour les journaux verts qui soutiennent Ouattara.Dans cette guéguerre, la délation ,les mensonges, les appels à la haine, la désinformation et j’en passe sont le quotidien de ce journaux. Mais si je lis un journal papier ou sur Internet, je l’ai voulu et j’ai volontairement payé et choisi…
Mais je trouve déplorable que dans cette crise, les ivoiriens comme moi soient pris pour des idiots vu la ligne éditoriale adopté par la RTI (Radiodiffusion- Télévision Ivoirienne). La télévision d’Etat ivoirienne ( la seule télévision du pays d’ailleurs) a choisi de radicaliser sa ligne éditoriale et de dresser les ivoiriens les uns contre les autres. C’est dommage et je m’en plains vu que je paie une redevance obligatoire sur ma facture d’électricité pour cette chaîne de télévision caporalisée et devenue la caisse de résonnance du Front Populaire Ivoirien (Parti de Laurent Gbagbo).Comment peut-on être de si mauvaise foi quand on est une télévision d’Etat? Pourtant, la couverture des opérations de vote lors du premeier tour de la présidentielle avait été saluée par la majorité des ivoiriens.
Au second tour, dans la journée du 28 novembre 2010, les premiers reportages de la RTI présentaient des bureaux de vote au nord du pays où tout s’était très bien passé. Mais il a fallu que Affi Nguessan, Président du FPI tienne une conréfence de presse pour dénoncer « des violences au nord » pour que notre chaîne nationale se caporalise. Exit tout ce qui concerne l’opposition, filtrage des observateurs pour faire leur rapports. Ainsi les observateurs de l’Union Africaine, de l’Union Européenne, de nombreuses ONG et surtout l’ONUCI (Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire) n’ont eu droit à la parole sur la RTI.
Qu’à cela ne tienne, cette télévision à progressivement modifié ses programmes pour ne faire que de la répétition à outrance des propos, idées et actions de La majorité Présidentielle. Des émissions de débats sont même organisée avec des invités triés pour leur verbe acerbe contre Ouattara, ses électeurs, la France, L’ONUCI et en général tout ceux qui ne chantent pas que Gbagbo est le Messie! Une propagande digne de l’époque stalinienne s’est installée à la télé
Mais chaque jour qui passe , la télé ivoirienne me surprend dans sa bêtise: Ils ont allés jusqu’à donner des numéro d’immatriculation de véhicules civils du personnel de l’ONU en Côte d’Ivoire à un moment où des véhicules de l’ONU étaient incendiés par les partisans de Gbagbo. Et les révendications des saccages et incendies sont faite à la RTI aussi. Les méthodes de la Radio Milles Collines en 1994 au Rwanda ont une seconde vie ici
Dans ces condiditions je me demande s’il existe encore un journaliste à la RTI. Le droit de réponse, relater les faits, dire la vérité ne sont plus de mise. Tout es permis, pourvu que cela soit à a gloire de Gbagbo. Pareil pour le quotidient gouvernemental Fraternité Matin…
Ce billet est donc pour célébrer le requiem pour le journalisme dans les média publics ivoiriens.