J’ai été victime d’un vol à la roulotte dans la nuit du 14 septembre. Un véhicule stationné sur la grande voie de Mpouto, condamné avec des vitres fumées à l’arrière a été cassé et le sac d’ordinateur emporté.

Les policiers me feront savoir plus tard que les cas de vol à la roulotte sont récurrents dans cette zone.Comme si la douleur du vol ne suffisait pas, j’ai vécu des moments pénibles avec les agents de la police.

Retrouver le matériel volé passait en dernière position quand vos papiers ont été emportés par les vandals.  Je suis donc allé porter  plainte le samedi à 8 heures  au commissariat le plus proche et l’on m’a donné rendez-vous  pour « lundi ou mardi ».

Le caractère vague de la date du rendez-vous m’inquiète: 

> Vous allez m’appelez ? 

> Non, appelez nous.

Le lundi  soir j’appelle et l’on me confirme que mes papiers sont prêts et que je peux passer dès  7 heures trente le mardi matin.  Je suis sur les lieux à 7 heures 15. Le lieutenant arrive à 8 heures.Pas de bol, un type important a un problème à régler dehors.

Monsieur vous allez attendre que le lieutenant revienne. A 9 heures on me fait voir un capitaine qui veut comprendre pourquoi je veux porter plainte, 3 jours après mes premières déclarations. Je suis enfermé dans son bureau avec un jeune au torse nu avec de nombreuses cicatrices et un air bizarre. Je préfère attendre dans le couloir.

Revenez demain monsieur

Le lieutenant revient et reçoit de nombreuses plaintes. Une bonne dizaine.Il me demande de reprendre mon récit. Il a perdu la feuille libre sur laquelle il a pris ma déposition le samedi.Pour votre passeport vous devez descendre pour porter plainte à nouveau et vous venez je vais vous entendre.  Ce que je fais. Bref ce fut long et j’ai fini à 12 heures et il fallait maintenant que le Caire (entendez commissaire ) signe les papiers. Il est sorti.  Revenez plus tard, on ne veut pas perdre votre temps. Je suis revenu le soir vers 16 heures. Les papiers pour annuler mon passeport volé sont disponible mais pas le papier pour la plainte et bris de glace. On me dis de revenir le lendemain.

 
Matériel de travail  des policiers

Mais ce qui a baissé ma colère contre ces agents de police est effarant. Le commissariat n’a plus de véhicule d’intervention depuis plus de 3 mois. Le téléphone fixe ne marche pas. L’ordinateur sur lequel le lieutenant de police travail lui appartient. Il l’a acheté avec son argent. Pareil pour l’imprimante d’où il sort mes dossier. Et pire il achète  le rames de papier lui même. N’allez pas leur demander s’ils ont une connexion Internet. J’avais fini par avoir de l’empathie pour eux au point de leur prêter ma connexion Internet pour télécharger un rapport urgent avant de rentrer chez moi et prier pour que le dernier papier soit prêt pour le mercredi 19 septembre.


Le combat de l’émergence et du développement doit être celui d’amélioration de la sécurité générale dans le pays mais aussi celui de mettre à la disposition des agents de l’état les outils nécessaires pour travailler tout en les responsabilisant à la bonne utilisation de la chose publique.