Il est très fréquent de voir dans les locaux des guichets automatiques en Côte d’Ivoire une corbeille et un tas de reçus par terre. Les clients demandent un reçu à la machine et dès que c’est imprimé ils le jettent par terre près de la corbeille. Quelques usagers des GAB sont « anormaux » dans ce cas et jettent le reçu dans la poubelle. Des extraterrestres ne demandent pas de reçus.

Quelqu’un a posé la question suivante sur un forum: Pourquoi demander un reçu si c’est pour le jeter immédiatement ? La réponse qui tue : C’est pour servir de preuve au cas où la banque te prélève sans que l’argent ne sorte du guichet. Conséquence, on continue comme avant : Choisir l’option « imprimer le reçu » et le jeter par terre dès que l’argent sort. C’est la faute des banques. Dans la réalité les écritures sur le reçu s’effacent après quelques jours. Belle preuve.

C’est aussi pareil pour ceux qui demandent les reçus au péage du pont HKB et le jettent dans la rue immédiatement après. Notre sous-développement tient plus de nos mentalités que d’autre chose. Ces mêmes mauvais comportements sont visibles dans les véhicules de transport en commun où certains ne gênent pas pour jeter leurs ordures partout, sans penser à ceux qui vont venir après eux. Et ces mêmes personnes ont les critiques les plus virulentes contre les autorités quand il s’agit de parler de la propreté de la cité. Dans tous les cas, on se sent mieux tant que c’est toujours la faute aux autres.

Le problème ce sont nos mentalités


Pour moi les questions de propreté de nos routes, de salubrité tiennent plus de nos mentalités que du manque d’infrastructures, de poubelles, de toilettes publiques. J’ai entendu des gens dire qu’il faut bien qu’ils salissent pour que les balayeurs aient du boulot. C’est aussi avec ces mêmes raisonnements que vous verrez les ordures près des poubelles vides dans nos rues et quartiers. Et lorsque la première ordure est déposée quelque part, les autres vont suivre. Si le Plateau est plus  propre que Williamsville, c’est une question de mentalités et de comportements. Les mêmes personnes qui passent au Plateau se comportent différemment une fois au marché d’Adjamé ou à Abobo.