J’ai visité le zoo d’Abidjan ce jeudi 9 juillet 2015 et j‘ai été agréablement surpris de la variété de faune à voir sur cet espace à cheval entre les communes de Cocody et Abobo.
Une belle expérience
Le ticket d’entrée est offert à un tarif social, 300 francs CFA. Cette tournée dans la savane africaine qui commence dès le parking avec les chimpanzés dans leur grande cage métallique dont l’accès est délimité par des piquets de bois. Ce barrage témoigne de la dangerosité de ces animaux qui ont déjà cassé le mur de leur première habitation.
Ensuite sur la côte se trouvent les cages aux serpents. Des pythons et des boas constricteurs. Pas très attrayant pour de nombreux visiteurs surtout ce python si gros qu’on nous informe qu’il vient d’avaler 3 poulets. De là nous sommes accostés par un employé du zoo qui se transforme en guide pour nous faire un tour avec des commentaires.
Nous faisons une escale devant CAN l’unique éléphant de notre Zoo né un certain 26 janvier 1992. Une femelle éléphant de 23 ans s’offre au jeu de manger du pain des mains des visiteurs. Ensuite nous ferons le grand tour pour voir la panthère, la hyène de 15 ans d’age, une antilope solitaire, un phacochère, les crocodiles à museau court, un hippopotame, les autruches, les buffles, les crocodiles nains, crocodiles à long museau ou faux gavial, les tordues de savane vivant dans le même espace avec les mangoustes, les singes verts et encore des chimpanzés.
La cage aux lions reste une zone qui attire beaucoup de monde. Les trois lions existants viennent d’Afrique du Sud et sont agés de 3 ans; on y trouve un mâle et deux femelles, tous en pleine forme et dévorant 8 kilogrammes de viande par jour.
Le pavillon des oiseaux reste pauvre même si l’on a pu y voir le fameux touraco qui figure sur les billets de dix mille francs CFA, la grue couronnée, l’épervier, le vautour.La crise post-électorale de 2010-2011 avait réduit le zoo à néant.
Plus personne n’étant disponible pour s’occuper des animaux, certains sont morts de faim. C’est le cas des lions qui avaient refusé de manger le pain que les employés ont laissé avant de fuir. Les hyènes ont survécu en mangeant du pain!
Si dans l’ensemble la visite du zoo est une expérience agréable, un regard critique sur ce cadre laisse voir de nombreuses zones d’amélioration.
Peut mieux faire
Les personnes
Le personnel qui est disponible est plutôt du genre technique, pas des guides ou des commerciaux. La dame à la caisse pour vendre les tickets n’est pas à son poste. Un air désinvolte et une attitude très peu courtoise avec les clients. Il faut un vrai guichet avec des tarifs clairement affiché, du personnel professionnel pour acceuillir, orienter et guider les visiteurs tout au long du parcours et non le personnel d’entretien. Ce personnel qui se transforme en guides est tenté de racketter.
Les animaux
Le parc est moyennement fourni et l’ont pourrait mieux faire. Certains animaux n’existe qu’en solitaire, des abris sont mal adaptés et l’on sent que les intempéries épuisent certains animaux. J’ai été surpris de ne pas voir de poissons, de biches, de lièvre ou lapin, pas de girafe. Le zoo peut encore être équipé. Le paon est absent par contre il y avait les chèvres de l’ancien ambassadeur de Suisse!
La promotion
Le Zoo d’Abidjan est la continuité de la fonction publique ivoirienne. Cet espace manque de promotion et vit de subventions de l’Etat et des donateurs divers. Comment s’occuper de tout cet espace avec des tickets à 300 FCFA ( pour les daultes, encore moins pour les enfants) et quelques dizaines de visiteurs par jour? L’espace buvette du zoo est vide et exploité.
Un réaménagement et des conventions avec les écoles pour faire des programmes de découvertes pour les enfants devrait redynamiser cet espace. Le zoo n’a pas de site internet et pas de présence sur sur les réseaux sociaux qui restent un moyen peu couteux de faire de la promotion.
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