Rue barrée en raison du meeting du FPI |
Le samedi 21 janvier dernier, le Front Populaire Ivoirien (FPI), parti de Laurent Gbagbo a dû abrégé un meeting dans la commune de Yopougon situé au nord d’Abidjan. Raison : la violence!Oui la violence!. Le meeting a dégénéré en bagarre et jets de pierre entre les riverains du quartier populaire de Wassakara (le meeting se tenant à la place Ficgayo) et les militants du FPI. Devant l’incapacité des forces de l’ordre à mettre fin aux violences, les organisateurs de la rencontre ont purement et simplement décidé d’y mettre fin et demandé aux militants de rentrer chez eux par petits groupes.Le bilan des affrontements varie selon l’appartenance politique mais la Croix Rouge parle de 47 blessés dont 2 graves. Face à cette situation, des question méritent une réflexion:
Lieu du meeting
Pour ceux qui connaissent Abidjan et qui ont suivi les évènements meurtriers après les élections de 2010, ils savent que Wassakara est un bastion du Rassemblement des Républicains (RDR), parti du Président Ouattara. Et dès les débuts de la crise post électorale, ce quartier avait vécu le martyr avec des descentes meurtrières dans les concessions et au siège local du RDR. Connaissant l’inimitié qui règne entre les militants du FPI et ceux du RDR en ce moment, était-il opportun de tenir ce meeting dans ce quartier pour dire non à la réconciliation? Et les premiers propos que crachaient les hauts parleurs n’étaient pas du tout tendre.
Forces de l’ordre
Les forces de l’ordre ivoirienne n’ont jamais été préparées ni équipée pour gérer les mouvements de foule. Si elles ont bien réagit en ne faisant pas usage de leurs armes, elles ont failli dans leur mission de sécuriser ce rassemblement qui avait été autorisé par le ministère de l’Intérieur.
Réconciliation?
Ces heurts montrent que les ivoiriens ne sont pas encore sur la même longueur d’onde quand on parle de réconciliation nationale. Le FPI reproche au pouvoir actuel de ne pas suffisamment agir dans le sens de la réconciliation comme il le clame à longueur de journée.
Leçons du passé
Après avoir vécu tant de drames dans cette crise post électorale, on peut constater que des ivoiriens n’ont pas tiré les leçons du passé. La violence appelle la violence et on est tous perdant quand elle se généralise.
Il était clair que ce rassemblement allait dégénérer mais les autorités gouvernementales et les organisateurs l’ont quand même maintenu. La stabilité du pays restera un leurre tant que les leaders politiques ne seront pas plus responsables dans leurs propos et leurs actes.