On a attendu pendant 5 ans cette période et aujourd’hui nous y sommes. Nous nous sommes accusés les uns les autres, accusés les autres, maudit certains et avons toujours refusés de nous remettre en cause. A ce carrefour important de la vie de notre pays, l’histoire et le monde entier nous regardent. Une chasse aux sorcière ne ferait pas plus de bien au pays maintenant.
Le FPI et Gbagbo ont raison quand ils se plaignent de la guerre qui les a empêché d’aller au bout de leur programme de gouvernement de 2000. Huit an de conflit, situation de ni paix ni guerre, c’est pas propice pour demander des comptes quoique.
Bédié s’est plaint du coup d’Etat et de l’élection de 2000 qui l’ont écarté du pouvoir et porté un sacré coup à son égo. Pareil pour ADO qui depuis 1995 n’a jamais pu se présenter à une quelconque élection en Côte d’Ivoire. Sa candidature avait même été rejetée aux élections législatives de 2001.
Bref, tous les ténors de la politique ivoirienne des 15 dernières années sont lancés dans ce combat de la vie ou de la mort. Pour chacun des trois, c’est la dernière chance. Celui qui ne passe pas à cette élection est mort politiquement. Et c’est à ce niveau que la crispation de toutes les peurs se trouve. Oui, chacun peut vouloir jouer le tout pour le temps et les risques de dérapages et de violence sont réels.
Pourtant la longue attente et l’importance de l’enjeux ne doivent pas nous faire oublier toutes les souffrances que nous avons endurées pendant cette crise. Chacun a souffert d’une manière ou d’une autre dans cette guerre et la partition du pays qui s’en est suivie.
On y est donc et il serait vraiment, sage, avisé et surtout bien pour le pays d’avoir un peu de mémoire pour éviter les comportements à risque. Il est difficile de comprendre qu’en lieu et place des débats d’idées, les gens servent des cocktails d’injures.
Au lieu de présenter un programme de gouvernement, les gens font des coups bas aux adversaires. D’autres ont pour programme les attaques (parfois personnelles) contre les autres. Certes c’est la politique, mais il faut rappeler que les populations ivoiriennes pas la maturité politique des Occidentaux. Si nous rentrons dans certains jeux, on ira jusqu’à demander des comptes sur la vie privée des gens…
A ce jour , la jeunesse du pays veut des engagements et non des promesses qui ne tiennent pas. Oui, il faut nous expliquer comment vous compter nous sortir de la crise économique et surtout dans le respect les uns des autres.