Ces derniers temps en Côte d’Ivoire nous avons assisté à des évasions répétées de prisonniers. En réaction à ces fuites spectaculaires de prisonniers les autorités ont décidé de mener des opérations de rafle et contrôles d’identité dans les grandes villes.

Et les rafles devaient commencer tous les soirs à partir de 22 heures. Cette mesure a provoqué quelques grincements de dents.Pour rappel  une rafle est une opération policière d’interpellation et d’arrestation de masse de personnes prises au hasard sur la voie publique ou visant une population particulière 

Et en quelques semaines de nombreux prisonniers évadés ont été repris et ramenés en prison. Mais le point qui me dérange dans cette situation c’est la manière dont ces opérations sont menées par les forces de l’ordre.

Humiliations, brimades et violation des droits de l’homme. Si au plan légal la rafle émane de l’autorité politique, il n’en demeure pas moins qu’elle se doit de respecter les droits et la dignité humaine.Je sais que les droits élémentaires sont enseignés aux élèves policiers et gendarmes, mais comment s’assure t-on qu’ils les respectent lorsqu’ils sont face à des civils sans arme?

A quoi cela sert-il déshabiller et porter des coups aux personnes qui sont raflées. De passage à Yamoussoukro j’ai vu un groupe de policiers à 22 heures sur la rue des maquis en train de molester un groupe de jeunes qu’ils avaient raflés. Ils étaient en maillot de corps et se tenaient les caleçons en file indienne…Pareil scénario ont été vus à San Pédro, Gagnoa…

C’est vrai qu’on cherche à retrouver des bandits mais nous citoyens ne voulons pas la sécurité au prix de notre liberté. Nous voulons la sécurité dans la liberté de mouvement et d’expression.