Il ne se passe plus de mois à Abidjan sans qu’un mini car (gbaka) ne déverse ses passagers avant destination en prenant soin d’en tuer un grand nombre.

Accidents sans fin

Le dernier épisode de cette macabre série s’est déroulé ce mercredi 12 août 2009. Sur le boulevard du 4 novembre, à Cocody, quelques mètres avant le carrefour de la vie en venant de l’Ecole nationale de Police. Le gbaka en partance pour Adjamé a ramassé sur son passage, aux alentours de 10h, un véhicule personnel entraînant une collision avec quatre autres engins roulant dans la même direction…

La plus grande partie ( 80% selon les études) des accidents est le fait de l’imprudence des chauffeurs. Une infime partie incombe aux problèmes techniques.Il faut comprendre qu’il y a un grand nombre de chauffeurs de gbaka qui roulent en empruntant le permis d’un ami ou d’un frère! Et ceux qui ont le permis l’on acheté sans rien comprendre au code de la route.

Il faut aller plus loin

Dans cette situation, une réforme du permis de conduire s’impose à tous les niveaux. La réforme faite depuis 2007 pour ma part n’est pas assez profonde. Elle concerne le fond et sécurise un peu plus le permis. Mais le chemin parcouru avant l’obtention n’a pas changé. C’est toujours la même chose: On s’inscrit dans une auto-école, on a un dossier, on est programmé pour le Code. On paie pour l’obtenir (parfois sans même se présenter devant l’examinateur). Ensuite on est programmé pour la conduite, on paie aussi sans quoi on échoue.

Bref. Et tout le monde le sait…Je propose une réforme sérieuse et un contrôle sur les cours de code et conduite donnés à chaque élève. Il faudra envisager une traduction du code pour les analphabètes… dont le nombre doit en principe diminuer dans le pays […]

Des contrôles inopinés sur les lieux d’examens sont nécessaires vu le niveau de corruption des examinateurs […]Pour le contrôle technique le maître mot c’est la corruption. Il faut payer sans quoi on est recalé quel que soit l’état du véhicule.

C’est ainsi qu’on voit des véhicules sans phares ni clignotants, pneus lisses avec une visite technique datant de moins d’un mois!

Pour diminuer le nombre d’accidents et sauver des vies humaines, il est temps que les autorités pensent à approfondir la réforme et à aller jusqu’au bout.