Nous sommes nombreux à être surpris par ces orages en  plein mois de novembre sous les tropiques. En principe l’harmattan devait commencer à se faire sentir. Que nenni. Changement climatique oblige. Même si les ivoiriens n’ont pas changé. 


Lundi 25 novembre. Dès 7 heures la pluie de signale dans de nombreux quartiers d’Abidjan. Quelques heures plus tard le constat est amer et mouillé. Grave. 

Piétons et  automobilistes sentent la pluie jusqu’aux os. Les caniveaux sont débordés. Remplis de sachets plastiques ( tiens donc…) et bien  d’autres ordures ménagères. Et l’abidjanais lambda est étonné et insulte même les autorités. Laisse moi te dire que tu as ta part de responsabilité. Quand on parle de changement climatique et de respect de l’environnement on pense que c’est une affaire d’occident et de blancs.

Pas du tout. Ainsi, les sachets plastiques que nous jetons dans la rue, nos véhicules trentenaires polluants, le bois qu’on coupe sans replanter, les saletés rejetées dans les cours d’eau… On sait, mais c’est pas mon seul sachet a terre qui va boucher le caniveau. Ha ouais hein. Que serait la ville si tout le monde faisait comme toi?Grosse voiture petite tête! Tes ordures que tu jettes hors de ta voiture, qui va les ramasser? Le sens interdit que tu prends bloque le trafic ailleurs.  Bref même. 


Donc hier les carrefours Solibra, Sotra, Sebroko, CHU ( Yopougon), Indénié ( salut Mel) et bien d’autres nous ont montré combien Abidjan est vulnérable en cas de forte pluie. Les souvenirs du 27 juin 2010 sont encore frais dans ma tête. Ce jour là, la rue ministre ( Riviera Palmeraie) devint le symbole du désordre et du mépris des règles de sécurité qui sont devenus nos habitudes dans ce pays. 


Encore hier des malchanceux ont noyé leurs moteurs, les plus chanceux sont rentrés chez eux après 2 heures de galère. Les feux tricolores ont rendu l’âme. Et des policiers ont bravé la pluie par endroit pour mettre de l’ordre dans la zizanie créée par l’indiscipline et le mépris d’autrui.