En ces temps de chômage accentué pour les jeunes diplômés en Côte d’Ivoire, il n’est pas rare que certains malins cherchent à abuser des pauvres chercheurs d’emploi. Ils font de l’arnaque à l’emploi leur emploi. Le modus operandi est connu et rodé avec des légères variantes parfois.

Il comporte 4 phases en général :

Attirer

Ils trouvent des moyens astucieux d’attirer les chercheurs d’emploi vers eux. Les subterfuges vont de l’annonce presse au SMS viral en passant par les réseaux sociaux sur Internet ou même le bouche à oreille particulièrement efficace sous nos cieux.

Appâter

Une fois que les chercheurs d’emploi sont attirés ils leur présentent des offres d’emploi non vérifiables mais très attrayantes et disponibles immédiatement avec des salaires et conditions qui font rêver debout. Parfois un simulacre d’entretien d’embauche est organisé dans des locaux de fortune. Cet entretien qui n’a rien de professionnel leur permet de conforter les victimes dans leur espoir de trouver un emploi très bientôt.

Escroquer

Maintenant que la victime a la salive à la bouche dans la perspective de se voir bientôt dans un grand poste avec de grandes responsabilités, on lui présente une condition d’accès à l’emploi : il faut payer. Oui, ils demandent aux candidats à l’emploi de verser une somme qui est parfois présentée comme des frais de dossier ou frais d’adhésion ou autres frais divers. Ce montant peut être très dérisoire, 1000 Francs FCFA (2 dollars), ou plus conséquent, 25.0000 FCFA (50 dollars environ).

Quand on a duré au chômage, quand la pression de la famille et de la société se fait très lourde, parfois l’on fait des choses qu’on n’aurait pas faites en temps normal. Dans cette situation ,certains chômeurs rackettent les tontons, les grands frères, s’endettent ou trouvent les moyens autrement pour s’acquitter de la somme requise pour avoir accès à l’emploi.

Disparaître

Une fois qu’un grand nombre de personnes a payé les sommes demandées, les quidams s’évanouissent dans la nature. Les locaux utilisés pour les entretiens étant de petits appartements qu’ils louent pour quelques semaines avec de faux papiers. Les victimes se retrouvent seules face à leur sort et n’ont pas de recours. Personne vers qui se tourner pour plaindre. Parfois on a même honte d’en parler.

Cas pratique

Cette semaine un ami a suivi une telle annonce postée sur un site web. Il a répondu à l’offre et a rapidement décroché un entretien. Pour l’entretien il a reçu un message avec les indications pour se rendre sur place. Après une brève discussion il lui a été signifié qu’il a le profil pour le poste.

Et un autre message a suivi pour lui demander de payer son inscription. Même schéma tel que décrit. En plus cette fameuse entreprise qui dit travailler avec des ONG met la pression en indiquant que le nombre de places est limité.

Les exemples sont nombreux mais on ne cessera jamais de le répéter : On ne paie pas pour se faire embaucher [Dommage que des sociétés d’Etat fassent payer des frais de dossier]. C’est un principe clair. Dès le moment où l’on vous demande de payer pour un emploi, il faut se méfier.