Je parcours mon fil Facebook quelques fois par jour avec un air amusé mais j’en ressors presque toujours avec un pincement au cœur.J’ai pu garder des contacts précieux avec des amis éparpillés aux quatre coins du monde.
J’y fais quelques fois des achats intéressants sans me déplacer et je suis membre très silencieux de plusieurs groupes sur ce réseau social.Avec mon compte Facebook, je fais ma veille sociale et je sais ce que les gens pensent et ce qu’ils font autour de moi et ailleurs dans le monde.
Je ressors triste très souvent parce que de nombreuses personnes sur Facebook se croient dans un espace sans foi ni loi, un espace qui donne des ailes à certains et surtout qui fait oublier les règles de savoir vivre en société à d’autres.Et quand certains se font rappeler à l’ordre après des propos irresponsables, la sacro-sainte liberté d’expression est tout de suite brandie.
Que comprendre ? Qu’est-ce que la liberté d’expression ?Au nom de la liberté d’expression peut-on dire tout ce qu’on veut ?De facto on oublie notre responsabilité mais aussi et surtout les droits des autres. Si vous appelez à tuer quelqu’un en montrant comment le faire, ne vous attendez pas à ce qu’il vous appelle pour assurer sa sécurité.Si vous avez le droit de dire comment attaquer et faire tomber les serveurs d’une entreprise, elle a le droit aussi de porter plainte et vous faire arrêter.
L’émotion passera après quelques jours mais vous serez seul face à la rigueur de la loi dans votre cellule en prison. Dura lex…Partager les données à caractère personnel d’un individu sans son consentement exprès est passible de poursuites pénales. C’est bon à savoir et à diffuser. Quand on prend la photo d’une personne et qu’on vient la publier pour en rigoler, c’est drôle pour nous.
Mais quid de la personne en question ? Et ses droits ?Ce n’est pas parce que vous êtes sur Facebook que vous pouvez injurier autrui sans en subir des conséquences.Et quand l’équipe du procureur entre en action pour protéger les droits des autres, l’émoi prend le dessus sur les faits et la loi. Mais après le buzz du week-end, chacun retourne à ses soucis du quotidien et le coupables assument seuls. Le likes, partages et commentaires ne viendront pas vous sortir de prison.
La vie n’est pas juste. C’est un fait. Ce n’est pas parce qu’il y a des braqueurs et des microbes en ville que le procureur ne va plus poursuivre d’autres individus pour d’autres délits.
Et je n’ai pas pu m’empêcher de rire quand j’ai vu un jeune qui disait qu’il allait utiliser un faux profil sur Facebook pour éviter de se faire prendre le jour où il violera la loi. J’ai voulu lui écrire en privé pour lui expliquer qu’il peut toujours se faire prendre même s’il change de nom sur Facebook. J’ai hésité et j’ai défilé vers le bas…Ils s’en trouvent qui prenne plaisir à dénigrer ou menacer de faire mourir les affaires des autres.
Sous couvert de retour d’expérience parfois bidon, on casse le sucre sans preuves et l’émotion collective active le flot d’injures et le bannissement suivis de l’appel national au boycott. Pause, réfléchissons, doutons un tant soit peu avant de condamner. Demandons souvent l’autre version de l’histoire.Être derrière un écran n’enlève rien à notre responsabilité quant à ce qu’on y fait.
Les règles de vie en société s’y appliquent et malheureusement peu le savent ou s’en rappellent.Je souris aussi quand je regarde comment on s’exprime dans les groupes à propos d’entreprises auxquelles on envoie son CV le lendemain. Les recruteurs regardent ce que vous postez ailleurs et ne se contentent plus que du CV. Un tour sur Facebook, Twitter, Instagram et vos stories WhatsApp fournit une manne informations aux recruteurs gratuitement.
Bref, Facebook c’est bon, mais c’est un couteau à double tranchant.
Laisser un commentaire