Les enseignants du public en Côte d’Ivoire sont (encore) en grève illimitée depuis quelques jours. Un bras de fer a été engagé entre le ministère et les syndicats. Des enseignants loubards vont déloger ceux qui ne respectent pas le mot d’ordre de grève. Et le ministère envoie des inspecteurs relever les noms des absents (grévistes).
Dans les échangés avec des amis sur la question j’ai été surpris de constater que de nombreux ivoiriens pensent que les jours de grève doivent être payés au travailleur. On m’a par exemple dit que c’est un droit constitutionnel. J’ai souri.
La grève est bien un droit constitutionnel comme l’indique l’article 18 de la Constitution ivoirienne.
Le droit syndical et le droit de grève sont reconnus aux travailleurs des secteurs publics et privés qui les exercent dans les limites déterminées par la loi.
La ponction des jours de grève sur le salaire a causé beaucoup de grincements de dents. Et dans les complaintes il y a beaucoup de mauvaise foi et un peu d’ignorance. Il y en a qui ignorent que l’employeur a le droit de ne pas payer les jours de grève.
Mais il y a aussi ceux qui savent et qui continuent de se plaindre, manipuler et demander réparation. Et dans ce deuxième groupe je classe les syndicats. Et ces syndicats qui encaissent les cotisations de leurs membres ont failli.
La norme c’est au syndicat de compenser la perte de revenu quand il appelle à la grève.En toute logique, comment obliger un employeur à payer des jours non ouvrés à ses employés? Demandez au privé et vous verrez que cela ne pose même pas de problème.
Les habitudes du passé ont rattrapé la fonction publique et le ministère de l’éducation nationale. Des fonctionnaires jamais venus au travail sont payés, des grévistes bien identifiés sont payés. C’est normal que le jour où on veut appliquer la loi le visages se froissent.Et à côté des enseignants il y a les grèves récurrentes des médecins.
Mortelles celles-ci. Il est temps que l’Etat pense à harmoniser les traitements et salaires des fonctionnaires et que les lois s’appliquent de façon juste et équitable à tous les corps de métiers.
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