L’huile rouge est une huile vierge, extraite des graines du palmier à huile et a une couleur rouge foncée dans son état naturel. Elle contient en majorité des acides palmitiques et oléiques et est saturée à 50%. L’huile de palme rouge renferme de nombreuses propriétés nutritionnelles qui surpasseraient même celles de l’huile d’olive ou de l’huile de coco.
C’est un super aliment nutritif
Elle contient de loin plus de nutriments que toutes les autres huiles alimentaires. En plus du bêtacarotène, de l’alpha-carotène, du lycopène. Elle contient au moins 20 autres carotènes ainsi que la vitamine E, la vitamine K, la Coenzyme Q10, le squalène, des phytostérols, des flavonoïdes, des acides phénoliques, et des glycolipides. Jusqu’à l’arrivée de la médecine moderne, l’huile de palme rouge était le remède de choix pour un grand nombre de maladies dans de nombreux pays d’Afrique.
Une forte concentration de carotènes
Ces puissants antioxydants qu’elle renferme, composés à la fois de bêtacarotène et de lycopènes, y sont plus concentrés que ceux que l’on trouve dans les tomates et les carottes (15 fois plus que les carottes et 300 fois plus que les tomates). Ces carotènes sont de précieux nutriments et antioxydants puissants. Ils sont également importants parce que le corps peut les convertir en vitamine A qui est un nutriment essentiel. En effet, une carence en vitamine A peut causer la cécité, la fragilisation des os, la baisse des fonctions immunitaires et nuire à la capacité d’apprentissage et aux fonctions mentales.
Riche en tocotriénols – vitamine E
Cette forme de vitamine E permet d’arrêter les dommages destructifs des cellules du cerveau tout en améliorant le flux sanguin vers celles-ci. Cela qui peut également contribuer à prévenir la maladie d’Alzheimer et la démence. Des recherches suggèrent aussi que la consommation régulière d’huile de palme rouge constitue une protection contre différents cancers…
Combat les maladies cardiovasculaires
Des études montrent que l’ajout d’huile de palme dans l’alimentation permet une diminution notable de l’accumulation de plaque dans les artères ce qui permet d’éviter les blocages des artères. Des études financées par le National Institute of Health (NIH) ont en outre montré que la forme naturelle de vitamine E appelée alpha tocotriénol, qui est la forme se trouvant en grande quantité dans l’huile de palme rouge, peut aider à réduire jusqu’à 50% les séquelles d’un AVC en protégeant les cellules nerveuses de votre cerveau. L’huile de palme rouge a aussi un effet bénéfique sur le cholestérol et aide au maintien d’une pression artérielle correcte.
Un puissant antioxydant
Les recherches montrent aussi que le pouvoir antioxydant de l’huile de palme rouge peut être utile dans la protection contre une variété de problèmes de santé. Il s’agit entre autres de l’ostéoporose, l’asthme, la cataracte, l’arthrite et les maladies du foie. Elle peut même ralentir le vieillissement prématuré en protégeant la peau contre les rayons UV nocifs.
L’huile de palme rouge favorise l’utilisation des nutriments, la détoxification du foie et améliore les fonctions immunitaires.
Comment en profiter ?
Il suffit de consommer 1 à 2 cuillères à soupe d’huile de palme rouge par jour pour bénéficier de toutes ces propriétés. Cela dit, il faut toujours veiller à avoir une alimentation équilibrée.
Choisissez de préférence l’huile non manufacturée, extraite de façon artisanale. Mais attention, tout excès nuit alors n’en abusez pas et n’oubliez pas de faire du sport pour être toujours en forme.
Quid de la polémique?
Comme bien souvent les annonces répétées dans les médias main stream cachent souvent des réalités plus nuancées ou très différentes. Pour ceux qui vivent dans l’espace d’Afrique francophone et qui sont bercés par les chaînes françaises du bouquet Canal +, le palm oil bashing est continuel. Les sources qui parlent des causes du rejet de l’huile de palme reprennent le même refrain de la protection de la forêt en Afrique et en Asie et aussi des singes. Ce sont des réalités symbolisées par la catastrophe écologique sur l’île de Bornéo.
Mais je crois que c’est un prétexte utilisé par les Occidentaux pour boycotter un produit très important dans les économies des pays du sud. C’est aussi une option pour préparer des marchés pour les oléagineux qui sont bien cultivés par l’agro-industrie en occident. Pire le palmier à huile occupe moins de terres par tonne d’huile produite que n’importe autre oléagineux. Et il consomme encore moins d’engrais et de pesticides. Pour remplacer l’huile de palme par l’huile de colza ou de soja, il faudra défricher 8 à 9 fois plus de forêt pour fournir les mêmes quantités dont le monde a besoin.
Rendement annuel de quelques oléagineux
Palmier : 4 tonnes par ha (En Côte d’Ivoire c’est 6 tonnes/hectare par an)
Colza : 0,6 tonne par ha
Soja : 0,5 tonne par ha
Selon la FAO, le palmier à huile occupe 6% de la superficie totale utilisée pour la culture d’huiles végétales mais il produit plus d’un tiers de l’huile végétale mondiale. Le soja occupe 40% des surfaces de cultures oléagineuses et ne produit que 22% des huiles végétales mondiales.
Après le point écologique, ils aiment brandir le spectre des questions de santé en s’attaquant aux acides gras. Selon le Vidal :
« Les acides gras saturés ont tendance à favoriser les dépôts de cholestérol dans les artères et à augmenter les risques de maladies cardiovasculaires. Ils se trouvent surtout dans les graisses d’origine animale telles que le beurre, la crème fraîche, les fromages, le saindoux ou le lard, excepté celles issues des poissons. On les trouve également dans certaines huiles végétales tropicales (huile de palme…) et dans les produits alimentaires fabriqués à partir de ces sources de gras comme les pâtisseries, les charcuteries ou les produits laitiers gras ».
Quand on lit cela, on se demande pourquoi ils font plutôt la promotion du beurre, de leurs produits laitiers alors qu’ils contiennent aussi des acides gras saturés potentiellement nocifs pour la santé.
Des enjeux économiques
Nous sommes dans une guerre économique entre les puissances occidentales et les pays du Sud. Vous ne verrez pas d’attaque contre l’hévéa ou le coton. Leurs agro-industries n’ont pas de substituts pour le moment. Avant de faire la fine bouche face à l’huile de palme, prenons le temps de comprendre pourquoi on nous dit que c’est mauvais.
Je crois aussi que les donneurs de leçons sont très sélectifs en matière de combats. Les catastrophes écologiques de l’extraction des métaux rares au Congo, l’énergie nucléaire fournie par l’uranium du Niger font l’objet de moins de tapage que l’huile de palme. Le bois tropical qui alimente l’Occident pousse peut-être dans des supermarchés.
Bien cultiver le palmier à huile (CNRA)
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