Réveillé par les tweets de Mian Antoine qui parlait de la journée mondiale des enseignants je me suis décidé à rendre hommage à ces personnes qui m’ont donné le savoir nécessaire à mon insertion professionnelle et surtout qui ont pris les bonnes décisions au bon moment pour moi. Antoine MIAN, Ph.D.@MIANSEH

#civedu En ce 5 Octobre, journée Mondiale des Enseignants, Une pensée à tous les enseignants innovateurs !

J’ai eu la chance de faire un parcours sans souci dans le système éducatif public (et presque gratuit) ivoirien. J’en remercie l’Etat. J’ai fait mes classes primaires dans une école publique dans un village sans eau courante ni électricité. Des fonctionnaires ivoiriens affectés dans ce bled ont accepté de faire le travail avec une détermination rare.

Des hommes de vocation

Et 3 de ces enseignants ont eu un impact sérieux sur le reste de ma vie. Monsieur Jules Gossé (paix à son âme), l’enseignant qui m’a eu au CP1 était un homme grand, noir, très velu avec une forte voix. D’un naturel ouvert et parlant plusieurs langues locales, il a su donner les bases du français à la majorité d’une classe de 40 élèves où chacun parlait son patois le premier jour. Il a su nous faire aimer l’école, nous donner les outils pour poursuivre et se créer de très bonnes relations avec nos parents.

Monsieur Célestin Ouffouet, le stagiaire qui a fait ses premiers pas avec moi au CP2 est aujourd’hui devenu un ami, un grand frère. Il a su détecter le potentiel et encourager mon père à me laisser poursuivre les études. Oui, mon père souhaitait au départ que j’arrête les études au CE2 pour retourner l’aider dans ses champs !

Monsieur Komenan (paix à son âme), jeune enseignant parti dans la fleur de l’âge. Au CM2 cet instituteur a fait un taux de réussite de 100% et s’est assuré que ses meilleurs élèves soient orientés loin de leur milieu d’origine. Il s’est assuré que je sois orienté au Lycée Scientifique de Yamoussoukro, très loin de là où vivaient mes parents. Le taux d’échec des collégiens de Tieningboué et Mankono était très élevés à l’époque.

Ces enseignants avaient le sens du devoir et étaient très proches des élèves. Certes ils avaient la chicote mais ils savaient l’utiliser. Et plus important ils connaissaient les parents d’élèves à qui ils faisaient des points sur les enfants. Je tenais vraiment à leur rendre hommage ici.

Et je souhaite que les jeunes qui choisissent ce métier (le plus ingrat dit-on) aujourd’hui s’y donnent entièrement. Les enseignants sont ceux qui forment les citoyens de demain.