Ces derniers jours j’ai suivi avec tristesse les échanges des ivoiriens sur les réseaux sociaux à propos du différent qui oppose le ministre de l’enseignement supérieur à l’église des Assemblées de Dieu de Cocody. Et à l’analyse, cette situation laisse transparaître la cristallisation des passions et des positions dans une Côte d’ivoire pas encore guérie de ses blessures. Pour moi il y a des questions à se poser et il faut laisser de côté les raccourcis pour approcher la situation avec tact.


Comment peut on avoir deux titres de propriété différents en bonne et due forme pour une même parcelle de terrain?

Le désordre, la corruption et le manque de professionnalisme au ministère de la construction et de l’urbanisme pourrait expliquer cela. En partie. Ce désordre, on ne finira jamais d’en parler. Et ce ministère ne fait rien pour changer sa réputation.


Pourquoi tant de bruit ?

Il semble qu’il y ai eu des  négociations. Une entente entre les parties a été conclue pour ne pas que le temple lui même soit détruit. Et donc la justice n’étant pas saisie, c’est l’accord entre les parties qui doit prévaloir. Mais il se trouve que les travaux de terrassement entrepris pour l’université entraînent la destruction partielle de la clôture de l’église. Et les fidèles de cette église se disant que l’église sera détruite forment un bouclier humain face aux bulldozers. Les appels sur les réseaux sociaux (Twitter et surtout Facebook) et dans la pressent contribuent aussi à amplifier cette affaire et à augmenter le bruit autour des faits.


Est-ce une affaire de musulman contre chrétiens?

Non! La tentation est facile. Et de nombreux journalistes, blogueurs et autres ont préféré franchir le cap. Ce qui est dangereux à mon avis. Si le ministre est de confession musulmane  il ne faut pas insinuer que cela est le motif de sa décision. Et faire croire à une croisade contre les chrétiens.
De l’extérieur, voilà encore une énième situation qui discrédite la Côte d’ivoire. Et oubliant le bien commun, les uns et les autres ajoutent de l’huile sur le feu.
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