Les journées du 15 au 18 mai 2012 ont été particulièrement animées sur la toile ivoirienne en raison de deux évènements importants: Les Google Days et les JNTIC 2012. Selon le site officiel :

Les «Journées Nationales des Technologies de l’Information et de la Communication» (JNTIC) sont un Salon annuel dédié aux Technologies de l’Information et de la Communication (TIC).

Ce Salon est organisé par l’Union des Entreprises de Télécommunication (UNETEL) de Côte d’Ivoire, à l’occasion de la Journée Mondiale des Télécommunications et de la Société de l’information instituée par l’Union Internationale des Télécommunication (UIT).
Pour l’Edition 2012, le thème central arrêté par l’UIT est « Les Femmes et les Filles dans les TIC », le salon se déroule au Palais de la Culture d’Abidjan à Treichville, du 15 au 18 mai 2012.

Si l’évènement a mûri et s’est installé dans les habitudes des entreprises, des professionnels et du public, l’organisation de l’édition 2012  a connu quelques difficultés. Les internautes ivoiriens se sont plaints du manque d’organisation de l’évènement et du contenu proposé.

Ainsi, la blogueuse Yehni Djidji dans un billet dénonce : le désordre monumental et le parcours du combattant pour avoir le badge d’entrée gratuit qui s’est vu affubler d’une taxe obligatoire de 1000 F CFA. Elle publie par la suite la complainte d’une internaute qui a décidé de quitter les JNTIC 2012. Cette internaute, dénonce l’absence d’innovation, la parade des mêmes  entreprises ivoiriennes avec les mêmes produits  et surtout le manque de considération des besoins locaux : On ne nous montre que du réchauffé français ou américain ou encore asiatique et souvent même pas adapté au petit peuple que nous sommes. La preuve, après 20ans de téléphonie on a encore des problèmes de réseaux basiques. On se précipite pour nous identifier, alors qu’on est incapable de nous fournir un service conséquent.

Affiche officielle de Insecurity Days lors des JNTIC 2012 – Domaine PubliqueIsraël Yoroba  quand à lui, dans un billet intitulé “comment je n’ai pas assisté aux JNTIC” relate sa déconvenue: Je me pointe au troisième jour de l’évènement aux alentours de 11 heures et j’aperçois à l’entrée un long rang au soleil. J’use de ma« carte de presse » pour que le vigile à l’entrée après deux hésitations me laisse pénétrer dans la cour des JNTIC. Grâce à des pôtes à l’intérieur j’arrive à obtenir deux badges. (Un pour mon épouse et l’autre pour moi). Je m’apprête à franchir les portes des stands d’exposition lorsque que je suis brusquement sommé de ne pas avancé. La raison : « il vous faut un badge avec sticker », me fait dire le vigile à l’entrée. Je suis surpris. « Il faut vous rendre sous la tente d’inscription. Et payer 1000 francs », m’indique une autre dame également à l’entrée. Je n’ai pas chercher à savoir pourquoi l’entrée était payante ce jours-ci mais je pense qu’avec toute la campagne médiatique qu’il y a eu, ils auraient pu nous avertir et mieux s’organiser. En tout cas j’ai constaté qu’au stand des inscriptions, c’était la bagarre et le désordre.

En plus de ce désordre, vient s’ajouter un problème de connexion Internet dans les salles comme le montre ce poste de Miss Kadio sur twitter:@Onorynk: je rapel ke je tweet avec mon phone, priere regler le probleme de connexion pour les autre #civtech‬‪ #jntic2012‬‪ #insecdays‬.

Pour ce qui est du contenu, les internautes dénonceront l’absence des femmes dans les conférence malgré l’annonce faite dans le thème. Ainsi, Mariam Diaby  écrit sur son blog :Il est malgré tout dommage de remarquer que le thème féminin ne l’est que de façade. Sur la dizaine de sujets de conférences, combien y touchent réellement? Une seule a tourné autour de l’implication des femmes dans les nouvelles technologies de l’information et de la communication, à ma connaissance.

Les filles sont utilisées de manière décorative, en tant qu’hôtesses, toutes filiformes pour répondre à je ne sais quel critère…A la clôture, les femmes n’ayant pas été honorées, Nguessan Wilfried dénonce l’absence de prix pour encourager les femmes:“@wilfriedn#jntic2012jemeplain‬#jntic2012‬ pourquoi pas eu de compétition pour recompenser des femmes ? #civtech

Mais le point qui fera polémique reste le “concours de hacking” organisé pendant ces journées. La salle prévue à cet effet était trop exiguë pour pouvoir recevoir tous ceux qui voulaient voir les “pirates” à l’oeuvre.  Sur twitter, ce concours soulève des questions comme ici avec G. K :“@nightsnake1975@Ceschod Hacker ou Cracker ? Parce qs’il s’agit de trouver juste une faille sans apporter une solution ca sert a quoi ? #civ‬ ?S

ur son blog, Mariam Diaby revient sur ce point “le plus négatif”: Le point le plus négatif, qui au moment même où j’écris cet article, reste cette démonstration de Hacking, qui a fait l’objet de grande publicité. On aurait pu penser qu’il s’agirait de mettre à nue les failles des systèmes informatisés, mais ceci ressemble plutôt à “un cours de broutage officiel”. Salle plus comble que jamais, avec des jeunes à la face plus patibulaire qu’innocente, ils sont tous venus “admirer” les techniques de piratage. Pour en faire quoi? Surtout quand les exposants utilisent des expressions telles que “frapper à tout moment”, et que la foule applaudit chaudement.

Se rendent-ils seulement compte de ce qui se passe?Et si le concours de piratage passionne tant c’est parce que la Côte d’Ivoire est de plus en plus citée dans les arnaques sur Internet communément appelées ici “le broutage“.  Et cette passion a donné lieu à une polémique sur le billet de Macmady avec tous les commentaires de l’article.Jean Patrick Ehouman voit les aspect positifs de l’incident dans ce poste sur twitter:“@jpehouman#JNTIC2012‬ … l’incident d’hier aux Insécurity Days a permis de faire encore + d buzz à propos de cet évènement. Q’en pensez-vs? #kpakpatoya‬


Vidéo de l’équipe de Google dansant le coupé-décalé lors de Google Days en Côte d’Ivoire
Mais les aspects positifs de ces journées ont aussi été mis en avant, Akendewa dresse le portrait d’une ivoirienne chez Google, ce qui est “une belle illutration du thème des JNTIC 2012.

Dans le même ton, Cyriac Gbogouillustre sur twitter un succès féminin sur le web ivoirien:“@cyriacgbogou@ayana_webzine est une vrai success story des filles ds les TIC #jntic‬#Akendewa‬#kpakpatoya‬“Pour lire plus sur le sujet, Akendewa a fait sur son blog un billet avec 26 articles pour comprendre et revivre les JNTIC 2012.

Pour en savoir plus sur la cybercriminalité en Côte d’ivoire, visitez la Plateforme de Lutte contre la Cybercriminalité