Depuis quelques semaines je cours régulièrement 10 km pour ma santé et pour mon bien être. Et à l’observation j’ai vu qu’il y a un schéma qui se dessine et me fait rire quand je finis la course.

Mais en réalité ce schéma est une succession d’états d’esprit et d’états de mon corps qui m’enseignent énormément de choses pour ma vie personnelle et aussi ma vie professionnelle. Je  vous invite dans  ma tête pendant environ soixante minutes, le temps moyen que je mets pour faire dix mille mètres en courant.

> 1 km : Je viens de commencer la course. Je suis frais et souriant.  Le temps est en général clément (je choisis bien quand courir).  La leçon ici c’est le choix des batailles à mener et les conditions de ces batailles.


> 2 km: J’ai de fortes douleurs aux genoux. Oui,  et je me demande pourquoi je me donne tout ce mal. Après tout je ne suis pas obligé de le faire. 85 kg de masse corporelle qui sont perchés sur deux genoux ça fait mal.


> 3 km: La douleur se déplace dans les mollets et des grimaces apparaissent sur mon visage. La respiration devient forte. Le sourire commence à disparaître.  Mais Kanigui pour tant de mal ?  Je ne peux tout de même pas abandonner à 3 km ! Que va dire Alasco ?  Il va ricaner (le sombre individu). Et la présence de ce groupe d’amis qui partage cette même passion  qui est comme un mastermind pour le sport (et plus) est une source de motivation pour me dépasser et atteindre les objectifs.


> 4 km: La douleur remonte dans les cuisses. Si ça fait mal c’est que ça commence à fonctionner.  La graisse va diminuer. Je me donne de la motivation pour continuer. La source intérieur de motivation est importante pour atteindre ses objectifs.


> 5 km: Le minimum est fait selon Constant Tia.  Mais pourquoi ne pas y ajouter un autre kilomètre ?  Si j’arrête il y a des gens conne Dosso Yacouba pour venir dire que tu nous as habitués à plus que cela…


> 6 km: La douleur passe dans la poitrine. Mais si j’ai fait 6km, je peux ajouter un autre non ?  Après tout je viens de commencer à transpirer. Et je ne vais quand même pas réduire ma distance moyenne.


>7 km: Les douleurs ont disparu.  Je cours comme un automate. Je pense à l’objectif.  Il ne me reste que 3 petits km à faire.


> 8 km: Le sourire revient. Il me reste 2000 mètres. Et je suis en bonne posture pour battre mon record personnel. Vas-y Kanigui.


> 9 km: Je plane et j’accélère.  Je peux avoir un nouveau badge Nike et aussi m’améliorer. Et je suis en train de faire du bien à mes constantes vitales. C’est le moment où je sens que ce sport devient une addiction.


>10 km: Quel bonheur! Quelle joie! J’ai augmenté ma distance totale parcourue. J’ai amélioré mes constantes vitales. Et j’ai augmenté ma confiance en moi même.

Ma capacité à résister à tout ce qui me disait d’abandonner. La capacité d’atteindre les objectifs que je me fixe. C’est ainsi que je fais les 10 km.

Pour avoir une idée de ce que c’est courir non stop à une vitesse moyenne de 10km/heure pendant toute 60 minutes environ.  A bientôt sur le macadam.  IMG_3575